vendredi 28 avril 2017

Cour de l'industrie, deuxième !

La dernière visite de PBA dans ces cours  remonte au mois de juillet 2016. Les travaux y battaient alors leur plein.
Notre lecteur Claude P. - que je vais bientôt élever au grade d'envoyé spécial - a eu la bonne idée d'y retourner le mois dernier.
Voici ses photos:




Quelques vieilles enseignes ont été préservées





Sur 5000 m², c'est une quarantaine d'artisans et d'artistes qui se sont installés; en voici quelques exemples:


Ici c'est un "MOF" (Meilleur ouvrier de France) qui transmet son savoir:



Ici on édite, on compose, on imprime...



Là on sculpte et on peint:


Alors qu'ici, c'est la céramique qui est à l'honneur:




Merci à Claude P. !

37 bis rue de Montreuil, Paris XI°.

mercredi 26 avril 2017

Une porte close depuis des années...


capture d'écran Google maps

et puis cette photographie prise par Eugène Atget au tournant du XX° siècle...


et un beau jour, allez savoir pourquoi, la porte est ouverte !
Le charme est intact, tout a été conservé en l'état, on n'a pas cherché à "embellir" cette cour; que les propriétaires en soient remerciés !
Ah, j'allais oublier: c'est bien une pierre à bois qu'on aperçoit à droite, au pied de l'escalier.


Un grand merci à Christian C.

28 rue Bonaparte, Paris VI°.

Viollet le (grand) duc (2)

Retour rue Condorcet où, lors de notre dernier passage, nous n'avions pas vu l'intérieur de cet immeuble.


Première constatation: l'immeuble a été ravalé. La nouvelle couleur de la porte est plus fade.


Une plaque est toujours là, qui nous indique que l'architecte Viollet le Duc a construit cette maison et l'a habitée de 1814 jusqu'à sa mort en 1879.


Au troisième étage, le rapace-emblème du grand homme veille toujours


Le hall d'entré est traité dans un style troubadour/renaissance qui préfigurerait presque l'art nouveau...



Guimard n'est pas loin, non ?


Dans la petite cour, un bloc de pierre sculptée sert de fontaine.


68 rue Condorcet, Paris IX°.

mardi 25 avril 2017

Dévasage à l'arsenal

Toujours à la pointe de l'actualité, Paris-Bise-Art avait envoyé ses équipes de reporteurs là où tous les regards étaient braqués cette semaine: le port de l'arsenal.



C'est en effet les 24 et 25 avril 2017 qu'une opération de dévasage était réalisée à l'aide d'une pelleteuse installée sur un ponton.



Un grand merci à notre envoyé spécial Claude P. !


lundi 24 avril 2017

Dictionnaire amoureux de Paris

Un nouvel ouvrage vient d'arriver dans la bibliothèque de Paris-Bise-Art.
C'est par là: Clic !




Palais de Justice - D'une salle de torture à la banane

Suite de notre visite "hors des sentiers battus" du Palais de Justice de Paris.
Ces quelques repères vous aideront à vous repérer dans ce dédale.


Nous reprenons notre visite dans la cour de la sainte Chapelle.
Devant nous, au fond, un morceau de façade d'époque Henri IV dénaturée au XIX° avec des fleurs de lys; c'était l'ancienne fonderie dite de la sainte Chapelle.
Repère 1



Nous passons maintenant en zone "Police Judiciaire".
Dans la cour saint-Martin (donnant sur le quai de l'horloge), c'est sur la pointe des pieds que nous passons devant la porte du Dépôt (et de la souricière) actuellement en service.
Repère 2


Donnant sur la cour du Dépôt et toujours dans le domaine de la Police judiciaire (PJ), nous voici dans les appartements de l'Identité judiciaire (IJ), et plus précisément dans la grande salle Bertillon.
Rappelons qu'Alphonse Bertillon fut le créateur de l'anthropométrie judiciaire et le fondateur du premier laboratoire de police criminelle.
Repère 3


Les tapisseries ressemblent à du Jean Lurçat, mais en sont-ce vraiment ?


Dans le hall d'accueil de l'Identité judiciaire, un petit musée a été installé; c'est le musée Bertillon.




La salle dans laquelle nous entrons maintenant se trouve au rez-de-chaussée de la tour Bonbec
Repère 4


Cette salle circulaire servit jadis de salle de torture.


Son plafond voûté en forme de cloche lui confère une acoustique particulière, bien pratique pour recueillir des aveux !


Qui a oublié sa jambe ?


La chaise anthropométrique de Bertillon où l'on installait les suspects pour la photo.


Nous sommes toujours dans le domaine de la PJ, mais je ne vous en dirai pas plus. Sachez seulement que nous sommes dans une cour intérieure inconnue de la plupart des gens qui travaillent ici.


Oui,vous avez bien vu, c'est un palmier ! 


En plein milieu du Palais de Justice, ce n'est pas possible !  
Mais dites-moi, derrière le palmier, qu'est-ce que c'est que cet arbre aux troncs multiples ?


Mais attendez, ce ne sont pas des troncs ! C'est une herbe géante !


Levons la tête...
Mais ces feuilles... C'est...


Un bananier ! Avec sa grosse fleur unique !


Et son régime (je devrais bien en faire un) de bananes !
J'ignore si le lectorat de PBA - pourtant si cultivé - est expert en bananes, mais il me semble que ce sont des bananes plantains.


En passant, jetons un coup d’œil (autorisé) à ces véhicules de la BRI qu'il vaut mieux ne pas voir en action. La Brigade de recherche et d'intervention est communément appelée "brigade antigang".


Retour à l'intérieur; nous pénétrons dans la première chambre de la cour d'appel.Inaugurée en 1891, elle a pris la place de l'ancienne chambre des comptes (actuelle cour des comptes).
C'est dans cette chambre que les magistrats, les avocats et les greffiers prêtent serment.
Repère 6


L'extraordinaire plafond en bois à caissons rehaussés d'or comporte en son centre une toile de Léon Bonnat.


Cette toile représente la Justice éclairée par la vérité, pourchassant le crime et protégeant l'innocent, alors que tombe le masque de l'hypocrisie (sic).


Derrière le président, deux bas-reliefs en bois doré donnés par Henri II à la chambre des comptes encadrent une des deux tapisseries des Gobelins relatant l'histoire d'Esther.


Sur cette photo opposée à la précédente, on voit à gauche la seconde tapisserie. 
Sous les fenêtres à droite, les tribunes qui ont été aménagées pour le procès Pétain.



Masqué par un écran sur les précédentes photographies, un fauteuil bleu semble être en pénitence dans l'angle de la pièce; il est connu comme étant le "fauteuil de Pétain", utilisé lors du procès de l'ex-maréchal en juillet 1945.


Et bien, travailleurs, travailleuse, on vous spolie, on vous ment !
(excusez-moi, j'ai l'Arlette Laguiller qui pousse en moi)
Et pourquoi nous ment-on ?
Regardez ces photo du procès et vous verrez que le prévenu avait bénéficié d'un fauteuil semblable à ceux des magistrats, cqfd.


***

Il va sans dire que ces endroits ne sont pas tous librement accessibles. La partie du palais appartenant à la Police judiciaire notamment (et même son petit musée, hélas) est strictement contrôlée, plan Vigipirate oblige.

***

Encore une fois, j'exprime ici ma gratitude à Marc S. qui, non content de nous servir de guide, m'a aidé à légender ces photographies.

  Rappel: pour voir les autres articles consacrés au Palais de Justice, cliquez sur le libellé "Palais de Justice" ci-dessous.

4 boulevard du Palais, Paris I°.